Je pourrais lui remonter le moral, la faire penser à autre chose, lui proposer de prendre le temps, prendre l'air, un instant, le temps de vivre et de respirer un peu.
Forcer la pensée positive, je m'y oblige.
Afin qu'elle devienne mon oxygène et plus une obligation.
Mais face à ça... Je n'y arrive pas.
J'me sens pas le droit de me plaindre.
D'un autre côté, j'ai l'impression d'en crever.
Y penser me met en rage.
C'était donc écrire ou tout balancer de mon bureau.
Tout envoyer en l'air.
Encore une fois, les mots ont gagné.
Alors avant de culpabiliser, je me permets de m'apitoyer sur mon sort, quelques minutes seulement.
Je me suis déjà permise d'en pleurer donc on n'est plus à ça près, hein!
J'arrive à tirer la langue à la pluie, je peux même danser avec elle.
Je peux aussi jouer à pile ou face avec les grévistes.
Je me moque des retards, joue à la marelle avec eux.
Je laisse parler les râleurs.
Les vrais, les chiants.
Mais je ne peux affronter ma propre vie.
Mener un combat dont je n'aurai jamais le dernier mot.
C'est pas pour moi.
Vous savez vous, je suis bien trop mauvaise perdante pour tout ça.
Gagner c'est accepter et vivre avec, je suppose.
Accepter.
Dire bonjour au matin.
Convaincre cette masse de se tirer du lit.
Ne pas bailler sur mes vingt minutes de trajet.
Ben oui, faudrait pas faire couler mon maquillage raté en plus.
Affronter la vie, tous les jours.
La convaincre et me persuader que celle qui dirige, c'est moi!
Ignorer les "Purée, t'as l'air défoncée!"
Qui finalement, de la part de certains, me font presque sourire.
Quelqu'un m'a suggéré de donner une chance aux gens, de leur faire confiance.
Ce que vous ne comprenez pas bien dans cette histoire, c'est que j'ai déjà donné leur chance à plusieurs.
C'est que quand ça ne marche pas, qu'ils ne comprennent pas...
Mais bon sang, j'suis la seule à voir toute cette avalanche de mépris s'afficher dans leurs yeux?
Vous savez c'que ça fait, dites?
Six ans que je tente de justifier chaque faiblesse.
Six ans qu'il y a ceux qui me prennent pour ce que je ne suis pas.
Six ans qu'ils m'ont blessée et enfoncée, ces gens à qui je ne pardonnerai jamais complètement.
Six ans que ça me fait pleurer et que personne ne voit rien.
Pardon, pas personne, vous savez.
Six ans que j'ai l'impression d'être tirée vers le fond.
Six ans qu'on ne me laisse pas ma chance... Et moi je devrais?
Moi, je devrais continuer à m'en prendre plein la tronche?
J'ai peur de l'avenir.
Même peut-être plus que la moyenne.
Tant que je suis à l'école, j'ai pas mal de boucliers.
Mais après, après ce sera comment dites?
Quand on me dira "Bam! Tiens, bravo & félicitations, au revoir!"
Quand je serai une adulte pour du vrai.
Quand je serai dans l'arène.
Face aux prédateurs.
Je peux aussi jouer à pile ou face avec les grévistes.
Je me moque des retards, joue à la marelle avec eux.
Je laisse parler les râleurs.
Les vrais, les chiants.
Mais je ne peux affronter ma propre vie.
Mener un combat dont je n'aurai jamais le dernier mot.
C'est pas pour moi.
Vous savez vous, je suis bien trop mauvaise perdante pour tout ça.
Gagner c'est accepter et vivre avec, je suppose.
Accepter.
Dire bonjour au matin.
Convaincre cette masse de se tirer du lit.
Ne pas bailler sur mes vingt minutes de trajet.
Ben oui, faudrait pas faire couler mon maquillage raté en plus.
Affronter la vie, tous les jours.
La convaincre et me persuader que celle qui dirige, c'est moi!
Ignorer les "Purée, t'as l'air défoncée!"
Qui finalement, de la part de certains, me font presque sourire.
Quelqu'un m'a suggéré de donner une chance aux gens, de leur faire confiance.
Ce que vous ne comprenez pas bien dans cette histoire, c'est que j'ai déjà donné leur chance à plusieurs.
C'est que quand ça ne marche pas, qu'ils ne comprennent pas...
Mais bon sang, j'suis la seule à voir toute cette avalanche de mépris s'afficher dans leurs yeux?
Vous savez c'que ça fait, dites?
Six ans que je tente de justifier chaque faiblesse.
Six ans qu'il y a ceux qui me prennent pour ce que je ne suis pas.
Six ans qu'ils m'ont blessée et enfoncée, ces gens à qui je ne pardonnerai jamais complètement.
Six ans que ça me fait pleurer et que personne ne voit rien.
Pardon, pas personne, vous savez.
Six ans que j'ai l'impression d'être tirée vers le fond.
Six ans qu'on ne me laisse pas ma chance... Et moi je devrais?
Moi, je devrais continuer à m'en prendre plein la tronche?
J'ai peur de l'avenir.
Même peut-être plus que la moyenne.
Tant que je suis à l'école, j'ai pas mal de boucliers.
Mais après, après ce sera comment dites?
Quand on me dira "Bam! Tiens, bravo & félicitations, au revoir!"
Quand je serai une adulte pour du vrai.
Quand je serai dans l'arène.
Face aux prédateurs.
Paraîtrait que cette maladie est une dédicace spéciale aux gens trop sensibles.
Que notre cerveau se met automatiquement en mode veille, qu'il fuit, aux pays des rêves qui sont devenus cauchemars...
Que notre cerveau se met automatiquement en mode veille, qu'il fuit, aux pays des rêves qui sont devenus cauchemars...
