L'heure n'est pas aux plaintes.
Mais aux constatations.
J'ai échoué au niveau scolaire.
J'ai porté, sans conscience de l'aide que j'avais, une maladie qui me met à genoux.
J'ai déçu les instances supérieures et ai perdu leur confiance.
J'ai été infecte vis à vis de ma famille.
J'ai tenté de remettre à niveau l'animation de ces gamines pendant plusieurs mois.
Je n'ai vécu que pour deux choses.
Les personnes des plus importantes à mes yeux et ces gosses à animer du samedi après-midi.
Je m'en suis pas mal sortie de ce côté là.
Mais tout le reste, tout ce qui n'a été qu'échec ne m'a donné qu'envie de prouver que je valais mieux.
Et tout m'est resté bien ancré en travers de la gorge.
Aujourd'hui, et pour la première fois à cette époque de l'année, j'ai un peu confiance en ce que pourrait m'apporter cette année scolaire.
Même si elle me fait trembler de peur, elle ne rime pas encore avec impossible.
J'ai réussi, à l'aide d'autres à remonter le niveau de cette animation.
On a réussi à devenir quelque chose de concret, d'ambitieux.
Je supporte de moins en moins cette p***** de maladie.
Je sais pourquoi, mais je ne vois pas d'issue.
Tout est une question d'acceptation.
Et ne pas être à la hauteur, jamais je n'accepterai.
Et puis...
Je suis tellement obsédée par le fait de réussir, enfin, un petit quelque chose dans mon parcours scolaire, par le fait de gagner un minimum de fierté de la part des instances supérieures, un minimum de considération de la part d'elle,...
Que j'en délaisse ceux qui sont plus qu'importants à mes yeux.
Ceux qui ont été là.
Pour ce qui est de rendre la pareil, ça me semble... Raté.
On me parlerait alors de juste milieu.
J'ai beau le chercher, je ne le trouve pas.
J'ai conscience de toutes les erreurs que je suis en train de commettre.
Mais je sais pas...
Je ne sais juste pas comment sortir vainqueur de toutes situations confondues.
Je sais pas comment Vous dire les choses, je sais plus comment agir pour faire correctement.
Tout ce qui me semblait naturel, genre faire trois fois le tour de la Terre en courant, juste pour vous tenir la main quand ça ne va pas, tout ça s'est enfui.
Je ne sais juste plus.
J'ai la preuve la plus flippante et la plus inavouable que je suis en train de m'enfoncer.
Mais comme je viens de le dire... Juste inavouable.
Sachez juste que je ne compte pas rester les bras croisés.
Parce que...
Vous me manquez plus que vous ne l'imaginez.